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Arterris et Vivien Paille font souffler un vent nouveau sur le riz de Camargue

De gauche à droite, Jacques Groison, DGA d’Arterris, Yannick Hus, directeur des achats de Vivien Paille, Philippe Dupuy, riziculteur, Bertrand Mazel, président du syndicat des riziculteurs de Camargue.

Lors d’une visite à Arles, jeudi 28 septembre, Arterris et Vivien Paille, spécialiste des légumes secs, ont présenté les contrats pluriannuels mis en place auprès des producteurs de riz de Camargue. Une première dans la région sur cette culture.

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La coopérative Arterris et son partenaire commercial Vivien Paille, racheté en 2022 par Avril à Soufflet, ont choisi le moment opportun pour présenter leur projet de développement du riz de Camargue. En cette fin du mois de septembre, la moisson bat son plein dans le principal bassin français de production du riz. Et la récolte 2023 s’annonce plutôt bonne avec un rendement moyen autour de 80 à 85 q/ha, près de 10 q de plus qu’à l’accoutumée.

« Nous voulons renforcer notre engagement en faveur de cette culture, indique Jacques Groison, directeur général adjoint d’Arterris en charge du pôle agricole, lors d’une visite de rizières à Arles (Bouches-du-Rhône), organisée jeudi 28 septembre par le groupe coopératif et Vivien Paille. Il existe en effet des opportunités de marché. De plus, la culture du riz est indispensable dans cette région pour désaliniser les terres et permettre l’introduction d’autres productions dans les rotations. » Elle est aussi très dépendante des aléas de la production mondiale qui se concentre en Asie du Sud-Est. Dont acte. Depuis l’an dernier et pour la première fois dans le secteur du riz, la coopérative propose à ses adhérents des contrats pluriannuels de deux ans en partenariat avec son client Vivien Paille.

Mettre en adéquation l’offre et la demande

« Nous avons à cœur de développer des filières locales », expose Yannick Hus, directeur des achats de Vivien Paille qui commercialise 120 000 t de produit à base de riz, dont 10 % en provenance du bassin camarguais. « Pour ce faire, nous devons mettre en adéquation l’offre et la demande. Un exemple : le marché demande aujourd’hui davantage de riz long que de riz rond. » Vivien Paille est d’autant plus investi dans ce territoire qu’il y dispose d’une usine d’étuvage et de transformation située à Gimeaux (Bouches-du-Rhône) depuis 2005. D’où la mise en place de ces contrats pluriannuels également destinés à sécuriser le revenu des agriculteurs.

3 000 tonnes ont été engagées dans ces derniers l’an passé, soit 2 % de la collecte d’Arterris dans les Bouches-du-Rhône. Ces volumes représentent sept producteurs sur une cinquantaine au total. « Nous essayons de convaincre les producteurs de s’inscrire dans cette démarche et nous encourageons également les nouvelles plantations », souligne Jacques Groison. En l’espace d’une quinzaine d’années, les surfaces de riz de Camargue ont reculé de 20 000 à 13 000 ha.

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